Salariés et employeurs sont partie prenante dans le choix de moderniser le site internet de la branche

CFDT santé-sociaux. Pourquoi un nouveau site ?

Stephan Garrec. On ne s'adressait pas forcément à tout le monde sur le site actuellement en ligne, mais surtout à des personnes qui travaillent dans la branche. On s'est dit qu’il fallait d'abord parler à tout le monde, par exemple à des gens sans lien avec la branche, pour qu’ils sachent qu'il existe des associations d'aide à domicile, le jour où ils en auraient éventuellement besoin pour eux ou leurs proches.

Notre démarche ne consiste pas forcément à créer de la concurrence avec les entreprises de services à la personne, mais c'est quand même bien pour afficher une réelle différence, une identité propre de la branche professionnelle des associations de maintien à domicile. Contrairement à avant, quand on arrive sur le nouveau site, on tombe sur des informations qui s'adressent à n'importe qui, puis on retrouve les mêmes infos pour les professionnels, et de façon plus exhaustive, pour les personnes qui participent aux négociations.

Qui a décidé du contenu du site ?

Organisations syndicales comme employeurs ont été partie prenante quant au choix de mettre à jour le site et de changer de plateforme. Pour exemple, il tenait à cœur aux employeurs d’intégrer une partie « offres d'emploi », un espace sur le site où il est possible de déposer son CV pour quelqu’un qui souhaite candidater dans la branche, et où les employeurs peuvent laisser des petites-annonces, des offres d'emploi. Ces rubriques n'existaient pas dans l'ancienne version.

Pour nous, représentants des salarié·es, ça n’était pas un enjeu crucial. Il y avait différents niveaux d'implication pour chacun des sujets. On tenait, à parts égales, à ce que le texte de la convention collective, soit mis à jour, dès lors qu’un arrêté d'extension s’applique.

« Il tenait à cœur aux employeurs d’intégrer une partie "offres d'emploi". »

Stephan Garrec, secrétaire fédéral CFDT santé-sociaux

Le site est-il plus visible pour les salarié·es de la branche ?

L’enjeu, c’est le référencement, et nous sommes plutôt bien placés. Quand on tape « Aide à domicile » sur Ecosia ou Google, on arrive rapidement sur le site. J'espère bien que les salarié·es de la branche s’y retrouveront plus facilement avec les onglets suivants : « Vous êtes un professionnel de la branche », « J'accède à l'espèce pro ».

Depuis plus de six ans maintenant que le site de la branche est en place, on ne cesse de rappeler son existence aux collègues et militantes, lors de nos déplacements. L’enjeu d’en parler sur le site CFDT santé-sociaux, c'est de faire connaître le site au plus grand nombre, y compris nos collègues CFDT, qui ne sont pas issus de l'aide à domicile. Tous les canaux d’information sont bons à prendre.

C'est l’illustration d’une branche qui fonctionne bien, n’est-ce pas ?

Pour preuve, on communique parfaitement. Ce n’est pas rien de se mettre d'accord avec les employeurs, ne serait-ce que sur ce que contient le site internet. On est en contact au quotidien avec eux pour échanger. Lorsqu'on entame des négociations, on n’a pas forcément le même but, mais on va tout de même à peu près dans la même direction. Et quand on trouve un accord, on s'entend pour le défendre de part et d'autre avec un intérêt commun. Ce n’est pas le cas pour d’autres branches.

D’où notre volonté de communiquer sur les réseaux sociaux ou par ce site internet qui présente la branche de manière transparente en matière d’enjeux, de négociations, de protection sociale des salarié·es, ou encore comment elle est constituée.

Y a-t-il eu des avancées significatives pour les salarié·es avec le site actuel ?

Depuis que le site internet existe, les accès à l'information et aux droits des salarié·es sont facilités. Même quand une personne vient me poser la question suivante : « Je n’ai rien trouvé dans la convention collective », c'est bien qu'elle a cherché sur le site de la BAD.

L’adresse du site reste inchangée : https://aideadomicile-labranche.fr

Propos recueillis par Emmanuelle Bodiot