
Secteur de la santé : en octobre, on arrête tout !
Grève “On arrête tout” : parce que la santé n'est pas une variable d’ajustement, on vous donne rendez-vous début septembre pour les modalités !

Point d'actualité et coup d'œil sur les coulisses de cette future mobilisation

Communiqué intersyndical : pour des moyens à hauteur des besoins
L'austérité budgétaire frappe avec une violence accrue : le gouvernement annonce 40 milliards d’euros d’économies supplémentaires sur les financements publics. Ces coupes drastiques menacent directement les établissements, les services de la santé et la cohésion sociale (sanitaire, social, médico-social, aide à domicile, insertion, protection de l'enfance...).
Les attaques pleuvent contre notre modèle social et son financement solidaire, contre la Sécurité Sociale de 1945, qui finance une partie de notre secteur, et constitue notre salaire différé.
Le projet gouvernemental de TVA sociale veut la faire disparaître. Les conditions de travail continuent de se dégrader, les négociations salariales sont bloquées à tous les niveaux, même pour des avenants salariaux, aussi minimalistes soient-ils, comme celui prévu pour les salariés de l'aide à domicile. Nombreux sont celles et ceux qui préfèrent quitter le secteur sans que d’autres le rejoignent.
Nous refusons cette logique destructrice des droits et exigeons des financements à la hauteur des besoins réels de la population et des travailleurs du secteur pour garantir l’égalité et la justice sociale.
Dans cette situation, les organisations syndicales CFDT santé-sociaux, CFECGC santé-sociaux, CFTC santé-sociaux, FO Action sociale et SUD santé-sociaux considèrent que seule l'unité, sur la base de revendications claires, permettra d’obtenir satisfaction : unité des organisations syndicales avec les salariés, unité du public et du privé. C'est le mandat que nous ont donnés les milliers de salariés mobilisés avec nous le 1er avril, et c’est le mandat que nous portons aujourd’hui. Refusons la casse organisée de nos métiers, de nos missions et de nos principes !

Nos revendications sont claires :
- des financements publics garantis, à la hauteur des besoins réels de la population ;
- l'égalité d'accès aux droits, la garantie de la prise en charge et l'accueil inconditionnel de tous les publics ;
- des financements supplémentaires en urgence, à hauteur des besoins des travailleurs du secteur, permettant notamment :
- l’augmentation immédiate et significative des salaires prenant en compte a minima la perte de pouvoir d’achat depuis trente ans, ainsi que le versement et le maintien du Ségur pour tous ;
- le maintien des emplois, l'embauche de personnels qualifiés et diplômés nécessaires et la formation de tous les professionnel.les ;
- l’amélioration des conditions de travail ;
- l’amélioration des droits existants ;
- l’arrêt des fermetures d’établissements, de services, de jour comme de nuit, de lits, de places, etc… et plus largement le maintien de l’offre de soin et d’accompagnement ;
- l’arrêt de la financiarisation et de la marchandisation du secteur, notamment par la tarification à l’acte dans le sanitaire ou la réforme Serafin-PH dans le secteur du handicap ;
- l’arrêt des exonérations de cotisations sociales et l'abandon du projet de TVA sociale ;
- le respect du droit de grève, sans réquisition, ni service minimum.
Fortes des mobilisations engagées dans l'unité avec les salariés, les organisations syndicales CFDT santé-sociaux, CFECGC santé-sociaux, CFTC santé-sociaux, FO Action sociale, SUD santé-sociaux appellent l’ensemble des syndicats à organiser des assemblées générales avec les salariés, pour définir leurs revendications et construire la réussite d’une grève généralisée de nos secteurs à partir d’octobre. L’intersyndicale se réunira de nouveau le 3 septembre.