Ségur santé - Nos exigences en matière de conditions de travail

Publié le 23/06/2020 (mis à jour le 24/06/2020)

Au Ségur de la santé, la CFDT santé-sociaux fait des propositions sur les sujets majeurs qui la concernent : carrières et rémunération, conditions de travail, dialogue social...

Elle pose les diagnostics, fixe des priorités et propose des actions concrètes, jouant ainsi son rôle de partenaire social représentant les personnels du secteur.

Visuel : Garo/Phanie

L’attractivité du secteur est en danger. En sus de la revalorisation des rémunérations, la CFDT santé-sociaux a fait des propositions sur la formation professionnelle et la qualité de vie au travail (QVT), dont la santé au travail et la pénibilité. La QVT ne peut s’entendre sans parler de qualité du travail, et pour cela, des effectifs suffisants sont indispensables.

Ainsi, pour la CFDT santé-sociaux, la priorité est d’avoir des effectifs suffisants et nécessaires dans les unités de travail, qui permettraient de faire un travail de qualité en respectant la règlementation sur le temps de travail, car aujourd’hui, les effets de la pression budgétaire sur les effectifs sont désastreux.

Pour ce faire, il s’agit d’assurer le respect des normes déjà existantes dans certains services, et d’en définir d’autres, inexistantes aujourd’hui, notamment dans les Ehpad. Il s’agit aussi de recréer ou renforcer les équipes de remplacement pour permettre la continuité du service dans le respect des plannings, des temps de travail et de repos et ainsi d’arrêter les rappels sur repos ou congés.

La fédération propose également de définir des perspectives d’évolution par une politique de promotion professionnelle ambitieuse et financée.

Il est urgent dans le même temps d’améliorer les conditions de travail des professionnels.

Elle demande la mise en place de véritables espaces d’échange sur le travail dans les services. Espaces dont l’objectif est d’améliorer l’organisation collective du travail en redonnant aux professionnels le pouvoir d’agir sur leur travail. Ces espaces doivent s’articuler avec les instances représentatives du personnel.

« La priorité est d’avoir des effectifs suffisants qui permettraient de faire un travail de qualité en respectant la règlementation sur le temps de travail. Aujourd’hui, les effets de la pression budgétaire sur les effectifs sont désastreux. »

En matière de santé au travail, la priorité est de mener de véritables politiques de prévention des risques au sein des établissements, en intégrant les dimensions de santé, de sécurité au travail et de qualité du travail dans tous les projets de transformation. Mais aussi de favoriser la réparation dans le cadre d’atteintes à la santé, en simplifiant la reconnaissance des accidents ou maladies professionnelles, via des commissions de réformes efficaces et paritaires, et aujourd’hui, l’urgence de reconnaître l’imputabilité au service de la pathologie liée au Covid-19 pour tous les professionnels.

La pénibilité de notre secteur n’est pas traitée comme il se doit. La fédération propose d’identifier, au sein des unités de travail, les métiers soumis à des facteurs de pénibilité, qui devront prendre en compte, en outre, le travail de nuit et les horaires successifs alternants, les manutentions manuelles de charge et les postures pénibles liées aux contraintes articulaires. Concernant la fonction publique hospitalière, une évaluation collective doit être réalisée afin que l’exposition soit actée, reconnue et compensée via le C2P (compte personnel de prévention), comme dans le secteur privé.